Les députés Anne-Laurence Petel et Dominique Potier proposent un livret d’épargne vert afin de protéger notre sol et donc l’agriculture française. Le rapport parlementaire du 5 décembre dresse un constat alarmant sur l’évolution des terres agricoles en France. Le bilan est clair : il est nécessaire de revoir le modèle actuel.
Quelle solution est demandée ?
Le livret d’épargne vert permettrait de privilégier certains acheteurs : les agriculteurs et leurs familles, les groupements territoriaux et enfin les collectivités territoriales. Ces derniers se verront faciliter l’accès au financement de leur projet.
De manière générale, ce rapport a pour objectif de lutter contre l’artificialisation des terres mais également de protéger le modèle agricole français.
Ce nouveau livret rendrait ses détenteurs prioritaires face aux investissements spéculatifs étrangers.
Quelle explication à cette situation ?
Ce contexte est en partie dû à l’absorption de terres agricoles par des investisseurs étrangers. En effet, Emmanuel Hyest, qui est le président de la FNSafer (Fédération Nationale des Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) explique que
« de plus en plus de personnes morales achètent les terres agricoles »
Ces investisseurs sont parfois français, mais il y a également de plus en plus d’holding étrangères possédant des montages juridiques assez opaques.
Des événements qui contribuent à la spéculation du marché agricole
Au cours de cet été, l’achat de 2000 hectares par un investisseur chinois à un prix déconnecté du marché, a déclenché l’alerte. Des centaines d’agriculteurs se sont alors rassemblés pour manifester et dénoncer ces actions qui favorisent la spéculation des prix du marché. Une manifestation qui n’est pas passée inaperçue, d’où le rapport parlementaire et les mesures proposées.